À onze ans, Aminata est enlevée dans son village d'Afrique et vendue comme esclave en Caroline du Sud. S'instruisant seule, survivant grâce à son courage et ses compétences de sage-femme, elle poursuit un rêve : reconquérir sa liberté. Lorsque éclate la guerre d'Indépendance, ce sera pour Aminata et d'autres affranchis le début d'une bouleversante odyssée pour rentrer chez eux.
D'un village africain à une plantation du sud des États-Unis, d'un sordide refuge canadien aux côtes de la Sierra Leone, ce grand roman sur l'esclavage nous emporte dans un puissant souffle romanesque, à la suite d'une héroïne inoubliable.
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Faites la rencontre d'Aminata, fille puis femme esclave qui n'aura de cesse de se battre pour sa liberté, physique mais aussi intellectuelle ! Un roman fort qui nous transporte de l'Afrique aux Amériques pour retracer une part sombre de notre Histoire. Inoubliable !
En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessy mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble. D'autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu'une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
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La violence, le destin implacable, la communauté irlandaise, un formidable roman noir ! Des personnages inoubliables. Lehane est un maître ! On adore !
"Chaque époque a une ville qui la représente au monde et qui abrite son âme, sa volonté. Stalingrad fut cette ville pendant un certain temps de la Seconde Guerre mondiale. Elle concentra toute la pensée et la passion du genre humain."
1942. Une bataille décisive se tient à Stalingrad et l'Europe tout entière retient son souffle. Deuxième partie d'un diptyque magistral consacré, avec Pour une juste cause, à la Seconde Guerre mondiale, Vie et Destin est un roman épique qui dépeint la violence et l'espoir au coeur des ténèbres du conflit. Passant du front de l'Est aux goulags de Sibérie, des camps de la mort en Pologne aux villages ravagés d'Ukraine, Vassili Grossman inscrit les destinées individuelles de tout un peuple dans les grands bouleversements de son époque.
Confisqué par le KGB, le manuscrit de Vie et Destin a été introduit clandestinement en Occident où sa publication, en 1980, en pleine guerre froide, a été un événement majeur.
Cette fresque vibrante de réalisme demeure aujourd'hui un puissant plaidoyer contre le fascisme et une oeuvre littéraire universelle et intemporelle.
Cette édition est enrichie de matériel (cartes, chronologie,liste de personnages).
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Un très grand livre, d'une force peu commune. Destins individuels dans la tourmente de la grande histoire. Inoubliable !
"Nous ne sommes que des somnambules. Vous voulez que je vous dise ? Je veux me réveiller."
Blandine Watkins est une jeune femme à part. Sa beauté éthérée et son intelligence aiguë dressent une barrière entre elle et les autres. Elle partage un appartement avec trois garçons qu'elle ne comprend ni n'apprécie, mais sur lesquels elle exerce une étrange fascination. Tous viennent de foyers brisés et tâtonnent pour trouver leur place dans l'existence. Afin de ne pas se blesser au contact des autres, Blandine se réfugie dans le mysticisme. Comment devenir adulte dans cette ville délabrée, dans ce monde qui n'a que faire des fragilités de la jeunesse ? Soudain, dans la chaleur de juillet et sous une pluie diluvienne, un geste de violence inexpliqué survient.
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Un livre résolument original à découvrir ! Un roman un peu étrange qui dépeint notre monde d'un style tour à tour puissant et onirique et dont le personnage principal est saisissant et déroutant. Coup de cœur !
Dans la lignée de La Septième Croix, une très grande oeuvre, visionnaire, sur la montée du totalitarisme.
Lorsque Lion Feuchtwanger (1884-1958) publia son roman en 1933 il avait déjà quitté l'Allemagne et vivait à Sanary. Il déclarait vouloir avec ce roman « informer le plus rapidement possible ses lecteurs sur le vrai visage et les dangers de la domination des nazis. »
Écrit en temps réel pendant que les nazis consolidaient leur pouvoir, ce grand livre montre la chute de l'Allemagne de Weimar à travers les yeux d'une famille juive bourgeoise choquée et paralysée par une idéologie qui leur est incompréhensible.
Un roman internationalement reconnu comme l'une des oeuvres les plus percutantes et lucides sur la montée du fascisme. Un grand classique de la littérature allemande sur un sujet qui continue à être important et actuel.
Lion Feuchtwanger est né en 1884 à Munich, il est un grand écrivain allemand du XXe siècle. Issu d'une famille de la bourgeoisie juive, il obtient le titre de docteur en philosophie en 1907. Dès les années 1920, ses grands romans historiques lui assurent une place de premier plan sur la scène littéraire allemande et internationale. En 1933, il s'installe en France après que Hitler l'a privé de sa nationalité, a confisqué ses bien et interdit ses livres.
Avec Bertolt Brecht, il publie le journal Das Wort, la plus importante publication antifasciste des écrivains émigrés allemands. Pendant la guerre, il est interné au camp des Milles. Après avoir réussi à s'échapper, il se réfugie aux États-Unis, où il poursuit sa carrière littéraire et meurt en 1958.
« Extraordinaire... Aucun essai, aucun autre roman n'a réussi à raconter avec plus de justesse et de pertinence la manière insidieuse dont les nazis ont imprégné le tissu social de l'Allemagne que ce très grand roman de Lion Feuchtwanger. » - The New York Times
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Un roman étonnant d'actualité, écrit en 1933 et relatant à travers le destin d'une famille juive la montée insidieuse de l'idéologie nazie. Vivement conseillé !
Depuis quelques années, les entreprises semblent enfin s'attaquer aux discriminations envers les femmes. Les inégalités femmes/hommes seraient en effet responsables d'un manque à gagner abyssal pour l'économie, et les entreprises dont les conseils d'administration ou les comités de direction s'ouvrent davantage aux femmes seraient plus performantes. Il faut donc agir, et vite !
De grandes dirigeantes du monde des affaires ou de la politique expriment ainsi publiquement un engagement féministe, tandis que les multinationales comme les start-up s'affichent en pionnières de cette lutte en proposant formations à l'
empowerment destinées aux femmes, marketing reprenant slogans et symboles féministes, communication axée sur la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, ou encore politiques dites de diversité...
Ce nouveau féminisme qui emprunte au marché sa logique et son vocabulaire est celui offert par le capitalisme néolibéral aux femmes aspirant à " briser le plafond de verre ". Mais cette égalité qui vise avant tout à nous rendre plus compétitives et à nous mettre en concurrence est-elle désirable ? En abordant le féminisme sous l'angle du développement personnel ou de la logique entrepreneuriale, ne risquons-nous pas d'en affaiblir sa capacité à révolutionner la société ? Face à la tentative de récupération de nos souhaits d'égalité et d'émancipation, cet essai tente de hacker l'algorithme du féminisme néolibéral.
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Dans cet essai particulièrement pertinent, Sandrine Holin s'intéresse au féminisme néolibéral et à tous ses enjeux. Elle pose alors la question de la dépolitisation de la lutte féministe lorsqu'elle est appropriée par le capitalisme qui s'en saisit par opportunisme et qui le vide de son essence révolutionnaire. Pour en finir avec le mythe de la girlboss !
À quoi renvoie le " Q " qui complète désormais le plus souvent les quatre lettres du traditionnel sigle LGBT ? " Queer " : est-ce une identité de genre ? une orientation sexuelle ? un mouvement politique ? une théorie académique ?
Alors que l'on voit depuis quelques années le terme " queer " fleurir sur les pancartes lors des Marches des fiertés et se multiplier dans les ouvrages théoriques portant sur le genre et la sexualité ou encore dans les mots des activistes féministes, cet ouvrage entend aider les lecteurs et lectrices à y voir plus clair dans ce vaste champ des études et mouvements queers. Politiques des identités, rôles de genre, privilèges, exclusion, performance, normativité, liens entre sexualité, identité de genre, race et classe, influence de la pop culture...
Queer Theory, une histoire graphique revient sur les concepts clés, les penseurs et penseuses les plus importantes - souvent peu connues du lectorat francophone -, les débats emblématiques et les événements historiques qui ont participé à l'émergence et la construction de la théorie queer.
Engagé et drôle, ce livre à mi-chemin entre l'essai et la bande dessinée est un portrait unique de l'univers de la pensée queer, depuis sa naissance jusqu'à ses développements les plus actuels.
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Un excellent ouvrage pour s'initier à la théorie queer, en découvrir ses fondateurs et toute sa diversité. Une première approche qui donne envie de lire Butler, Foucault, Derrida, Bell Hooks... et qui invite à la réflexion ! A découvrir !
Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs... et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D'autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d'Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s'est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l'édile corrompu et la famille Salter sera féroce.
Un roman grinçant et jubilatoire qui nous plonge au coeur du bush australien.Melissa Lucashenko est une autrice bundjalung de la côte est de l'Australie. Très active dans la défense des droits des aborigènes, elle est co-fondatrice des Sisters Inside, une association qui vient en aide aux femmes incarcérées. Celle qui parle aux corbeaux est son sixième roman. Il a reçu le prestigieux prix Miles Franklin en 2019.Traduit de l'anglais (Australie) par David Fauquemberg
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Le deuxième titre de cette très belle nouvelle collection est aussi réussi que "les cinq petits indiens". Plongée envoûtante qui frise avec le polar chez les descendants des premiers natifs dans l'Australie contemporaine.
Nouvelle version de "The Compatriots, The Brutal and Chaotic History of Russia's Exiles", Émigrés, and Agents abroad publié aux États-Unis en 2019, cet ouvrage - dont Jonathan Littell a eu l'idée de la traduction française - relate l'histoire de l'instrumentalisation par le pouvoir soviétique puis russe de la diaspora exilée, ou comment la Russie dès Lénine a utilisé les citoyens russes pour former une diaspora d'espions, de politiques, ou d'oligarques pour servir les intérêts de la mère-patrie, Russie d'hier et d'aujourd'hui en passant par l'ex-URSS. Cette nouvelle édition est largement enrichie de leur enquête sur les empoisonnements récents de Vladimir Kara-Murza et d'Alexeï Navalny et sur la récente vague d'immigration massive d'opposants depuis le début de la guerre en Ukraine - dont leur expérience personnelle et douloureuse fait partie.
La guerre en Ukraine, l'effrayante répression de Poutine contre les leaders opposants, les dissidents politiques et les journalistes ont provoqué une nouvelle vague d'immigration, de la Géorgie à la Thaïlande, de la France aux Pays Baltes. Ces nouveaux émigrés ont pour traits communs un haut niveau d'éducation, un état d'esprit libéral et d'être originaire des grandes villes. Ils n'ont d'espoir de retour qu'à la condition d'un changement de régime.
Ces nouveaux exilés ne veulent pas attendre les bras croisés que le changement advienne. Ils se sentent l'âme de la nation ; ils ont maintenu vivant leur lien avec le public russe en l'abreuvant tous les jours d'informations non-censurées grâce à la globalisation et à Internet. Parmi eux, les auteurs de ce livre. Émigrés eux-mêmes deux ans avant la guerre au début de laquelle ils furent inscrits sur la Wanted list des autorités russes pour leurs enquêtes, ils risquent aujourd'hui dix ans de prison s'ils reviennent en Russie.
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Devenue au fil d'une histoire mouvementée la troisième diaspora au monde, qu'ils soient à leur service ou bien qu'ils leur échappent, les émigrés russes sont devenus au fil des décennies une véritable marotte pour les autorités et services secrets, du KGB puis du FSB. S'évertuant au mieux à les surveiller ou les inviter à rentrer, au pire à les traquer ou les éliminer pour préserver leurs intérêts. Qui d'autre que deux immigrés des plus informés pour nous conter cette histoire glaçante qui se lit comme un roman policier !
Jade et Ambre entament leurs études supérieures avec des attentes opposées. Fêtes et rencontres pour l'une ; réussite scolaire pour l'autre. Malgré leurs différences, les deux meilleures amies sont persuadées qu'elles vont vivre leurs plus belles années, ensemble. Plongées dans la vie étudiante, Jade et Ambre s'épanouissent, chacune à sa façon. Tout vole en éclats quand elles rencontrent Léo. Il est beau, charmant, et populaire. Il va surtout se révéler dangereux.
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Avec ce roman, Clara Héraut a remporté le concours Nos Futurs et on comprend pourquoi ! A travers ce texte, elle nous parle d'un sujet malheuresement actuel: les violences sexistes et sexuelles. Dès le début du récit, elle retient notre attention et réussit à nous happer. Un roman nécéssaire, réaliste et criant de vérité à mettre entre toutes les mains. Un véritable coup de coeur ! Dès 15 ans
Le Moyen Âge a mauvaise réputation. Ne dit-on pas « moyenâgeux » pour
qualifier une situation brutale ? Mal connu, on l'assimile à l'obscurantisme, la barbarie ou l'appauvrissement.
L'historien Martin Aurell prend la hallebarde pour voler au secours de ce pauvre Moyen Âge. Il démonte dix poncifs avec son érudition accessible. Le fanatisme, la haine des femmes, l'inculture, la violence... Il apparaît qu'à bien des aspects, le Moyen Âge n'a rien à envier à d'autres périodes, et qu'il est parfois plus moderne que notre XXIe siècle !
30 prêts - 60 mois
"On se croirait revenus au Moyen-Age". Qu'il trouve cette antienne justifiée ou caricaturale, tout lecteur goûtera les propos de l'historien Martin Aurell, rompu aux clichés et réserves concernant cette longue et hétérogène période au travers de thématiques passées au crible d'une pédagogie mêlée d'érudition. C'est qu'il y a matière plus qu'on ne l'imagine à nuancer toutes visions préconçues sur ce quasi millénaire !
« Je crois que je n'aime plus mon mari ». Ainsi commence La Paix des ruches, oeuvre pionnière sur la condition féminine qui a secoué en profondeur les lecteurs et lectrices suisses à sa parution en 1947. Alice Rivaz y déploie l'intime pensée d'une jeune femme piégée dans le mariage. Au fil des pages de son journal et de discussions avec d'autres femmes, collègues ou amies, qui expérimentent différentes situations amoureuses, Jeanne apprend peu a peu a voir le monde hors des traditions auxquelles elle s'est consciencieusement consacrée tant que durait l'amour conjugal. Dans ce plaidoyer d'une lucidité rare et toujours actuel, Alice Rivaz questionne le rapport entre les sexes et dénonce la domination masculine, sans dogmatisme ou discours idéologique.
Alice Rivaz est née à Lausanne en 1901 et décédée à Genève en 1998. Au cours de son activité littéraire féconde en oeuvres de tous types (nouvelles, romans, textes autobiographiques), elle s'est vouée à l'émancipation féminine et à la dénonciation des injustices sociales, devenant une figure du féministe romand d'avant-garde. Publié à Paris deux ans avant Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir (1949), son roman La Paix des ruches a ébranlé lectrices et lecteurs à sa parution en 1947.
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Un texte d'une modernité folle qui, en 1947, deux ans avant Le Deuxième Sexe, explore des concepts féministes essentiels, développés des années plus tard. A lire absolument !
Peut-on jouir, dans un monde injuste, sans être complice de l'injustice ? La question se pose aujourd'hui alors que nos plaisirs, qu'ils soient érotiques, alimentaires ou festifs, semblent formatés par le capitalisme contemporain et butent sur des impératifs politiques nouveaux : le refus de la violence patriarcale, la préservation du vivant, les exigences sanitaires. Plutôt que de céder à l'ascèse, ce livre nous invite à redécouvrir la dimension politiquement subversive du plaisir. La gauche n'a aucune raison d'abandonner l'allégresse à la pensée réactionnaire et sa défense de l'« art de vivre à la française » opposé au « moralisme progressiste ». A condition d'être partagé, le plaisir est une émotion qui inscrit dans les corps une issue positive à la catastrophe. Dans cet essai, Michaël Foessel propose de renouer avec les traditions qui articulent plaisirs et émancipation. Il montre que les expériences politiques prometteuses sont celles d'où la terreur et la honte sont absentes.
25 prêts - 3650 jours
Comment réconcilier le plaisir et la gauche ? Comment penser un plaisir qui ne contrevient pas aux idées de la gauche, un plaisir émancipateur, un plaisir qui ne vaut pas adhésion aux valeurs consuméristes du capitalisme ? Lisez, vous saurez
Comment se fait-il que plus de soixante-dix ans après l'obtention du droit de vote, la place des femmes en politique soit toujours aussi précaire ? Léa Chamboncel, éditorialiste politique et podcasteuse, est allée à la rencontre d'une cinquantaine de femmes politiques, de droite et de gauche, pour essayer de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées et, ce faisant, esquisser la possibilité d'un nouveau rapport au pouvoir plus inclusif et égalitaire.
Imaginez une société plus inclusive, plus égalitaire, plus solidaire. Une société réellement représentative, et donc réellement démocratique. Utopie ? Pas forcément. La solution existe et elle est très simple : laisser davantage de place aux femmes en politique.Les femmes constituent 51,6 % de la population française. Pourtant, elles restent sous-représentées dans les institutions politiques. Pour mieux comprendre ce paradoxe, Léa Chamboncel a rencontré une soixantaine de femmes politiques, des grandes figures comme Édith Cresson ou Marisol Touraine, mais également de toutes jeunes élues telles que Lauren Lolo, Nesrine Mechkar et Clémentine Barbier. Des femmes de droite et de gauche, toutes générations confondues. Elles lui ont parlé de leur parcours, de leur engagement et de leur travail au quotidien, ainsi que de leurs difficultés à s'intégrer dans un monde d'hommes, des violences dont elles sont encore trop souvent victimes.Avec une clarté et une ferveur salutaires, Léa Chamboncel nous donne ici accès à une vision de la politique plus généreuse, faite d'engagement, d'efficacité et de courage. Elle propose aussi des solutions concrètes pour que les femmes prennent enfin leur juste place et que la politique redevienne un espace où construire, toutes et tous ensemble, un avenir plus lumineux.Â
30 prêts - 2190 jours
Léa Chamboncel donne la parole à plusieurs femmes politiques et militantes qui témoignent des obstacles qu'elles rencontrent dans leur parcours. Imposer la parité est un bon début, mais cela n'est pas suffisant pour s'assurer d'un égal accès aux postes à responsabilité pour les femmes et les hommes. Eclairant.
" Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l'époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à la recherche d'un semblant de grotte planquée derrière un buisson de lentisque, une lampe torche à la main, et c'est là, pour la première fois, que nous inventons ce jeu qui nous tiendra en haleine jusqu'à la fin de notre adolescence - le petit copain et la petite copine. Au début, ces explorations n'interviennent que dans notre caverne ; l'obscurité et la fraîcheur nous préservent de ce que nous sommes en train de faire plus que du regard possible des autres. C'est une bulle dans laquelle nous nous fondons des heures entières, avant de ressortir comme si rien ne s'était passé, comme si nous venions de faire une partie de ballon, et nous n'en reparlons jamais, jusqu'à la fois d'après. "
La romancière Emma Becker (
La Maison, 2019, Flammarion, prix des étudiants France Culture-Télérama et
L'Inconduite, 2022, Albin Michel) nous livre avec
Odile l'été un récit initiatique aussi immoral qu'électrisant sur le thème du rapport de force et de la domination.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.
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Emma Becker poursuit son travail de recherche autour de la sexualité et du désir féminin. Elle fait part de l'éveil amoureux et sensuel survenant à l'enfance, qui est bien sûr charrié de son lot de cruauté. En explorant son lien avec Odile, la figure blonde qui peuplait ses étés, l'autrice signe un élégant roman, teinté de son impertinence habituelle.
Fils d'un propriétaire terrien et garçon populaire du lycée de Fallen Mountains, Transom a grandi avec Chase, son plus proche ami. Tête brûlée, il ne manquait pas d'asseoir son autorité en humiliant d'autres élèves, dont le discret Possum. Un manège qui, une nuit, a tourné au drame, mettant Transom en fuite.
Lorsqu'il réapparaît dix-sept ans plus tard, quelques semaines passent avant que sa fiancée vienne signaler son inquiétante disparition à Red, le vieux shérif, encore hanté par les souvenirs de la terrible nuit. Fuite, règlement de compte, accident ?
Les langues de la petite ville se délient et alors que les recherches se poursuivent, chacun doit faire son choix : vivre sous le poids du passé ou révéler les secrets enfouis, quitte à tout perdre.
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Après "le silence des repentis", j'attendais ce second roman avec impatience. On retrouve ici son sens formidable de la narration et du suspense ainsi que ses personnages forts et cette immersion dans ces paysages des Appalaches. Un beau livre que j'ai adoré et dévoré.
Les bombes larguées par les Autrichiens sifflent sur les cimes de la Carnie, dans le Frioul italien. Mille mètres plus bas, les femmes les entendent et prient pour que leurs hommes soient épargnés. Agata prie aussi. Elle qui a abandonné ses études pour s'occuper de son père malade, elle qui a une maison remplie de livres qu'elle n'a plus le temps de lire depuis que la Grande Guerre a fait d'elle « une porteuse ».Chaque matin, à l'aube, Agata court vers les entrepôts militaires de la vallée, remplit sa hotte de vingt, trente, parfois quarante kilos de nourriture et de munitions et se lance à l'assaut de la montagne. Elle marche des heures dans la neige pour atteindre les lignes de front où sont retranchés les militaires qui tentent de repousser les assauts des Autrichiens. Un voyage épuisant et dangereux qu'elle entreprend avec ses amies du village. Ensemble, les porteuses chantent pour se donner du courage, parlent pour couvrir le bruit des armes, et quand elles redescendent, leurs hottes sont vides mais leurs mains tiennent les brancards des blessés à soigner ou des morts à enterrer.
Avec Fleur de Roche, Ilaria Tuti célèbre le courage, le sacrifice des femmes, et le rôle qu'elles ont joué - et qu'elles continuent de jouer - dans la guerre.
Un extraordinaire récit de courage, d'amour et de résilience.
Traduit de l'italien par Johan-Frederik El-Guedj
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Ce livre raconte l'histoire méconnue et incroyable de ces femmes italiennes qui portaient dans des hottes sur leur dos les armes et ravitaillaient les soldats dans les montagnes du Frioul. En prime, une très belle histoire d'amour !
Margaret est une jeune irlandaise née à Cork dans une famille et une époque, le XIXe siècle, incapables de lui promettre un destin à sa hauteur. Son mentor, un professeur de sciences, la pousse à se grimer en garçon afin de suivre les études de médecine qui la passionnent. Elle bande ses seins, achète des vêtements masculins, change l’intonation de sa voix et devient Jonathan Mirandus Perry. Mais derrière la réussite éclatante, Margaret apprend à se cacher sans cesse. Afin d’être pleinement ce qu’elle veut, elle doit mener une double vie ou plutôt une vie multiple. Inspiré de l’histoire vraie du Dr James Miranda Barry, le premier roman de E.J. Levy a choisi un angle inédit : certains considèrent ce personnage réel comme le premier transsexuel de l’histoire. Levy défend un autre point de vue. Selon elle, Jonathan et Margaret cohabitent dans la même peau, l’un suivant la carrière ascendante d’un homme, l’autre s’autorisant dans l’intimité la plus secrète à être une femme amoureuse.
« Ce roman nous pousse à mettre de côté notre conception de l’existence pour entrer dans la peau d’un personnage hors du commun. C’est ce que font les très bons romans : nous faire réfléchir autrement. » Richard Russo
E.J. Levy est enseignante. Son premier recueil de nouvelles, L’amour, en théorie (Rivages, 2015) a été récompensé par de nombreux prix en Amérique, dont le prestigieux Flannery O’Connor Short Story Award. La vie multiple est son premier roman.
30 prêts - 2190 jours
Très grand coup de cœur pour ce roman qui raconte avec justesse, force et intelligence l'histoire vraie de cette femme obligée au 19è siècle de se travestir toute sa vie en homme pour exercer la médecine. Formidable !
Meurtres et rumeurs, par la reine du thriller ado ! Un matin, les ex-meilleurs amis Ivy, Mateo et Cal se retrouvent par hasard et décident de sécher les cours, sans rien dire à personne. Mais lorsqu'ils tombent sur le cadavre de Boney, le meilleur élève du lycée, et qu'ils sont filmés en train de s'enfuir, leur journée de repos va se transformer en course contre la montre. Alors que les rumeurs au lycée deviennent folles, ils n'ont que quelques heures pour trouver le meurtrier et ses prochaines victimes...
Un triller ado à lire dès 13 ans !
30 prêts - 2190 jours
Un matin, alors qu'ils sèchent les cours, Ivy, Cal et Mateo trouvent le cadavre de Boney, un élève de leur lycée. Quand Ivy semble être désignée comme la coupable idéale, les médias s'emparent de l'affaire et les rumeurs grandissent. Les 3 amis décident alors de se lancer dans une grande enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Un polar haletant melant secrets et émotions où les pages se tournent toutes seules. Dès 13 ans
La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entre pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu.
Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous.
Les Sources est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon après Histoire du fils, prix Renaudot 2020.
25 prêts - 3650 jours
Chez Marie-Hélène Lafon, les mots sont choisis , les phrases concises, les pensées justes. Tout en mesure et sans misérabilisme, elle nous mène dans le monde paysan des années 1960 et contribue à une meilleure compréhension de notre société. Excellent roman !
Dès les années 1950, les premiers travaux scientifiques sur la persécution des Juifs sous l'Occupation, fondés sur les archives de l'État, ont réduit à néant les justifications des dirigeants de Vichy à la Libération : le « moindre mal », « sacrifier » les Juifs étrangers pour « sauver » les Juifs français, etc.
Depuis, l'historiographie, qui a abouti dans les années 1970-1980 aux travaux majeurs de Robert Paxton ou de Serge Klarsfeld, n'a cessé de se développer, au point qu'il est sans doute impossible de dresser la liste exhaustive des milliers de titres parus.
D'où la nécessité d'une présentation des acquis les plus récents de la recherche, française et internationale, sur la Shoah en France. Telle est l'ambition du présent ouvrage, à l'échelle des acteurs, dirigeants comme simples citoyens, qui permet de comprendre le bilan de la « solution finale » en France : 74 150 déportés ; plus de 200 000 non-déportés.
Malgré la volonté génocidaire de l'occupant et la politique des dirigeants de Vichy visant à mobiliser toute la puissance de l'État contre les Juifs apatrides et leurs enfants, les obstacles dans l'administration et la société étaient suffisamment nombreux pour que, dès les grandes rafles de l'été 1942, en dépit des dizaines de milliers d'arrestations, la majorité des victimes parviennent à s'en sortir.
Une mise au point salutaire alors que le savoir scientifique sur les crimes du XXe siècle est régulièrement attaqué à des fins nationalistes.
30 prêts - 60 mois
L'indispensable Laurent Joly dirige ici un collectif d'auteurs aguerris en leur domaine. En mettant en avant la responsabilité des Français face à la déportation des juifs, des leaders d'opinion (religieux notamment) jusqu'aux petites gens, ces auteurs éclairent d'un jour définitif le spectre des responsabilités, sans oublier de porter crédit aux humanistes d'alors. Un bilan nécessaire !
Les débats sur l'usage de produits phytosanitaires dans l'agriculture défraient régulièrement la chronique. Qui a raison ? Les paysans, pris en étau entre urgence écologique et impératifs de rentabilité, que l'on soupçonne d'empoisonner la terre, pourtant leur principal outil de travail ? Ou les citadins qui exigent l'interdiction des pesticides mais ne savent pas distinguer un épi d'orge d'un épi de blé ?
Fils et petit-fils de paysans, Blaise Hofmann décide, au tournant de la quarantaine, de revenir vivre à la campagne. L'écrivain voyageur emprunte les voies du reportage sur le terrain et de la réflexion personnelle pour partir à la rencontre d'un monde agricole qui se révèle, contre les idées reçues, en constante réinvention de lui-même.
Né en 1978, Blaise Hofmann est l'auteur d'une douzaine de livres, dont Estive (Zoé, 2007, Zoé Poche, 2011) qui remporte le Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, et plus récemment Deux petites maîtresses zen (Zoé, 2021), dernier récit de voyage avant la pandémie de coronavirus.
30 prêts - 1825 jours
Voilà un éloquent reportage littéraire, rempli de nuances et d'érudition. Blaise Hofman crée un dialogue avec les paysans qu'il interroge, quitte à s'effacer pour laisser ressortir les singularités de leurs parcours. Précis, délicat, Faire Paysan dresse un portrait passionnant des tenants de l'agriculture moderne, en Suisse et ailleurs.
À Astarania, depuis que les océans ont mystérieusement disparu au profit d'une mer de nuages, les Chasseurs d'éclairs règnent en maîtres. Protecteurs admirés, ils veillent sur les cieux et entretiennent le périlleux commerce des éclairs. Le monde d'Alrick bascule le jour où son père, Capitaine Chasseur d'éclairs, ne rentre pas au port. Persuadé qu'il lui est arrivé malheur, l'adolescent embarque à bord d'un vaisseau volant avec Dracks, son griffon, et découvre bien vite d'autres disparitions inquiétantes... Entre captures, tempêtes et trahisons, découvrira-t-il la vérité sur ce qui est arrivé à son père ? Alrick Démasquera-t-il ceux qui ont osé s'en prendre à la Confrérie des Chasseurs d'éclairs ?
30 prêts - 60 mois
Alrick embarque sur un navire de Chasseurs d'Éclairs. Ces derniers parcourent la mer de nuages pour récupérer des éclairs sans se faire aborder par les Furtifs : de redoutables pirates rebelles. Un roman addictif où se mêlent combats en haute mer, complots, créatures fantastiques et trésors enfouis. À partir de 12 ans.
Canada, fin des années 1960. Des milliers de jeunes autochtones, libérés des pensionnats, essaient de survivre dans le quartier d'East Vancouver, entre prostitution, drogue et petits boulots.
Il y a Maisie, qui semble si forte ; la discrète Lucy, épanouie dans la maternité ; Clara, la rebelle, engagée dans l'American Indian Movement ; Kenny, qui ne sait plus comment s'arrêter de fuir, et, enfin, Howie, condamné pour avoir rossé son ancien tortionnaire.D'une plume saisissante, Michelle Good raconte les destins entremêlés de ces survivants. Un roman choral bouleversant.Michelle Good est une autrice crie appartenant à la nation Red Pheasant. Elle a travaillé comme avocate auprès des survivants des pensionnats autochtones pendant plus de 20 ans et elle a également publié de la poésie, des essais et des nouvelles dans de nombreux magazines et anthologies. Cinq Petits Indiens a reçu, entre autres, le prix du Gouverneur général 2020 et le prix du public Canada Reads de Radio-Canada.
30 prêts - 2190 jours
Magnifique et bouleversant, ce livre raconte la vie de cinq jeunes gens qui tentent de survivre à leurs années dans une école résidentielle, chargée d'assimiler et de "blanchir" les enfants indiens. La part sombre du Canada.