SEMAINE #4
du 5 septembre au 8 septembre
Dans ce conte épique empli de merveilleux prenant sa source dans le sud de l'Inde au 14e siècle, une jeune femme nommée Pampa Kampana, habitée par une déesse, donne vie à un formidable empire dont elle verra l'apogée et la chute au terme de deux siècles et demi. Grande geste de la nature des hommes, Victory City est une tentative pour faire advenir une ville, un territoire, un monde où règnerait la tolérance et non les divisions de tous ordres, et où les femmes seraient les égales des hommes. Au carrefour de l'amour, de l'aventure et du mythe, le nouveau roman de Salman Rushdie fait le tour complet de la palette des aspirations humaines et pose la question de l'utopie et des sociétés que nous contribuons à créer. Ce faisant, il rend un hommage puissant aux pouvoirs (magiques ?) du récit.
30 prêts - 2555 jours
Alba voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. De retour à Reykjavík, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé pousser là mais Alba y projette déjà une colonie de bouleaux. Peu à peu, Alba tente d'apprivoiser son jardin d'Éden. Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire... Ode au pouvoir infini des mots, Éden explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l'existence, à nous réinventer. Un régal d'humour et d'humanité.
25 prêts - 3650 jours
Sélection Prix Femina Etranger 2023
« Quand j'étais en prison, j'ai reçu un dictionnaire. Accompagné d'un petit mot : Voici le livre que j'emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m'en ferait parvenir d'autres, mais elle savait que celui-là s'avérerait d'un recours inépuisable. C'est le terme "sentence" que j'y ai cherché en premier. J'avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d'emprisonnement, de la bouche d'un juge qui croyait en l'au-delà. »
Après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d'origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s'épanouit dans ce travail. Jusqu'à ce que l'esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu'une pandémie a mis le monde à l'arrêt...
On retrouve l'immense talent de conteuse d'une des plus grandes romancières américaines, prix Pulitzer 2021, dans ce roman qui se confronte aux fantômes de l'Amérique: le racisme et l'intolérance.
" Une histoire palpitante, flamboyante et délicieusement agitée." Page des Libraires
30 prêts - 120 mois
« Ce livre est mon secret, l'obscur le plus obscur de ma vie. »
Le 11 octobre 1993, Emmanuel Jardin met fin à ses jours. Trente ans plus tard, Alexandre, son frère, se confronte à son fantôme et à sa culpabilité de survivant.
Emmanuel, « le plus inclassable et dérangeant des Jardin », étourdissant de charme comme capable du pire, a laissé derrière lui un sentiment d'amertume et de honte. Un secret dont son frère cadet est le seul détenteur.
Dans ce récit à vif, Alexandre Jardin évoque pour la première fois ce deuil qui ravive le passé et déchire le présent. Avec pudeur, il revisite la légende d'une famille où, entre parents et enfants, les rôles sont inversés, interroge la dualité d'un garçon qui finira par céder à la mort, et élève à ce frère une sépulture de papier.
Alexandre Jardin (Prix du Premier Roman, Prix Femina) est l'un des auteurs de langue française les plus lus. Ses romans ont touché des générations de lecteurs (Le Zèbre, Fanfan, L'Ile des gauchers, Le Petit Sauvage, etc), tout comme ses récits autobiographiques (Le Roman des Jardin, Le Zubial, Des gens très bien).
30 prêts - 120 mois
Une histoire d'amour au seuil des années 1930 dans une Chine peuplée de brigands qui pillent villes et villages, tuent et torturent les populations. Un livre où la barbarie côtoie la bonté et la loyauté d'une galerie de personnages souvent miséreux autant qu'inoubliables.
30 prêts - 2555 jours
Chaque matin, en allant au marché des Carmélites où il travaille comme journalier, dans un faubourg populaire de Vienne, Robert Simon scrute l'intérieur du café poussiéreux dont il rêve de reprendre la gérance. Encouragé par l'effervescence qui s'est emparée de la ville, en pleine reconstruction vingt ans après la chute du nazisme, il décide, la trentaine venue, de se lancer dans une nouvelle vie. Comme le lui dit sa logeuse, une veuve de guerre : « il faut toujours que l'espoir l'emporte un peu sur le souci. Le contraire serait vraiment idiot, non ? ».
En cette fin d'été 1966, c'est avec un sentiment d'exaltation qu'il remet à neuf le lieu qui va devenir le sien. Homme modeste, de peu de mots, il trouverait prétentieux de lui donner son propre patronyme : ce sera donc le « Café sans nom », où va bientôt se retrouver un petit monde d'habitués. Le succès est tel que Robert ne tarde pas à proposer à Mila, une jeune couturière juste licenciée par son usine, de venir le seconder.
En quelques traits, en quelques images saisissantes, l'écrivain rend terriblement attachantes les figures du quotidien qui viennent, le temps d'un café, d'une bière ou d'un punch, partager leurs espoirs ou leurs vieilles blessures. Et si, au fil des saisons et des années, des histoires d'amour se nouent, bagarres et drames ne sont jamais loin, battant le pouls de la ville.
Robert Seethaler puise en effet l'inspiration de son nouveau et magnifique roman dans l'endroit qui l'a vu naître : ses descriptions de Vienne émergeant des décombres, à l'ombre tutélaire de la Grande Roue du Prater, confèrent aux personnages du Café sans nom, et notamment à celui qui en est l'âme, une tendresse et une saveur bien particulières.
40 prêts - 3650 jours
En 1812, la jeune Mary séjourne en Écosse dans la famille d'Isabella, à peine plus âgée qu'elle. Ensemble, les deux adolescentes parcourent la lande et s'adonnent au frisson : ne seraient-ce pas des monstres qui les guettent parfois au détour de ces paysages torturés ? Les deux amies s'initient à regarder le monde qui les entoure et apprennent à y déceler désirs et mystères.
Quatre ans plus tard, Mary est devenue femme et mère, et séjourne au bord du lac Léman en compagnie des poètes Percy Shelley et Lord Byron. Recluse en raison de pluies diluviennes, cette petite compagnie sirote du laudanum et s'invente des histoires effrayantes. C'est alors que le souvenir des émois écossais ressurgit dans la conscience de Mary, qui va donner naissance à l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique, Frankenstein.
Plongée sensuelle au coeur de la création d'un mythe littéraire, Mary nous offre le portrait d'une flamboyante jeune fille qui entrelace l'expérience de l'amour et de la perte, et s'abandonne aux vertigineux pouvoirs de l'imagination.
25 prêts - 3650 jours
New York, fin des années 70. La ville est sale, les immeubles délabrés, et il ne fait pas bon s'y promener seul après minuit, mais elle bouillonne de créativité. Les cinémas d'art et d'essai pullulent, les films au casting majoritairement noir connaissent leur âge d'or, et tous les espoirs d'une mixité harmonieuse semblent permis. C'est là que Paul, alias Pablo, fils d'un marchand de boutons juif, rêve de lancer sa carrière de cinéaste. Et que Jay Gladstone, promis à un avenir tout tracé dans l'immobilier, ambitionne de produire son premier long-métrage. Dans le rôle principal, Avery, comédienne afro-américaine qui voudrait devenir une star du grand écran. Un projet aussi ambitieux que fou, porté par l'enthousiasme de la jeunesse, qui pourrait bien rencontrer quelques obstacles...
Un roman drôle et nostalgique qui rend hommage à une ville et à une époque où les illusions n'étaient pas encore perdues.
25 prêts - 3650 jours
Tourmenté par la perspective d'une nécessaire mutation tant personnelle que littéraire, un narrateur qui ressemble à s'y méprendre à l'auteur se prend à observer, à travers des portes fantômes et des chambres contiguës très volatiles, des signaux constituant autant d'indices qui invariablement le ramènent à l'essence de l'écriture, à l'épisode anodin qui soudain expose toute l'ambigüité du monde. Un roman traversé par l'ombre tutélaire de Julio Cortazar.
30 prêts - 2555 jours
Tom Kettle, un inspecteur de police fraîchement retraité, coule des jours tranquilles à Dalkey, une petite station balnéaire de la banlieue dublinoise. Il a pour seule compagnie ses voisins et le souvenir encore vif de ses proches : sa femme, June, mais aussi sa fille et son fils, Winnie et Joseph, tous prématurément disparus.
Lorsque d'anciens collègues viennent frapper à sa porte pour lui demander son aide dans une vieille affaire d'abus sexuels au sein de l'Église, Tom est mis face à un passé et à un secret douloureux. À mesure que l'histoire avance, les souvenirs émergent : il y a eu la violence des prêtres de l'orphelinat, son enfance malmenée, et surtout celle de June, victime de viols perpétrés par le père Matthews. Il y a eu l'enquête, étouffée à l'époque. Et puis le corps du père, retrouvé dans les montagnes de Wicklow. Aperçu sur les lieux du crime, Tom est suspecté.
25 prêts - 3650 jours
Au fin fond de l'arrière-pays, dans le Nordeste brésilien, Bibiana et Belonísia trouvent un beau couteau au manche d'ivoire sous le lit de leur grand-mère. Fascinées, elles décident d'en goûter le métal. Le drame qui s'ensuit marquera leur vie et les liera à jamais... Car, dans cette communauté afro-brésilienne de paysans sans terre, on vit à la merci des propriétaires terriens. Et c'est à ce monde archaïque que Bibiana va s'opposer, en se faisant la voix de sa soeur et de toute sa communauté, soudée par les rites ancestraux du Jarê et l'invocation de ses divinités. D'une oralité saisissante, Charrue tordue est un roman magnifiquement engagé sur le destin méconnu des descendants d'esclaves. L'histoire à la fois réaliste et envoûtante d'un combat politique et d'une rédemption qui évoque un Brésil en pleine mutation.
25 prêts - 3650 jours
L'auteur, un jeune ethnologue, est envoyé à Berkeley dans les années 1980 pour enquêter sur l'« écologie humaine ».
À la suite de Henry David Thoreau et de Henry Miller, il vit dans une communauté de Big Sur des aventures tendres et cocasses que le regard aigu de l'ethnologue et son écriture curieuse et amusée transforment en une sorte de fable écologique.
On se laisse emporter avec bonheur par cette relecture de nous-mêmes où l'on retrouve à la fois nos inquiétudes, notre modernité et nos espoirs. Sortant de cet ouvrage éminemment humain et politique, on se demande surtout pourquoi on n'a pas écouté ni pris au sérieux ces « rêveurs d'avenir » qui, il y a quarante ans de cela, nous avertissaient déjà de l'état catastrophique dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui.
Un récit candide et vif sur un essai de construction d'un monde plus vivable et respectueux de la nature, un texte en résonance avec les débats actuels.
20 prêts - durée illimitée
Quel est l'héritage de la Shoah ? Comment être juif dans la Pologne d'aujourd'hui ? Au fil de 31 textes dépourvus de pathos et pourtant bouleversants, des amis et des anonymes se confient à l'auteur, racontent leur histoire familiale, un épisode de leur vie, un tr aumatisme : deux fillettes jouent dans la cave de leur maison, elles font semblant d'être des petites juives qui se cachent pendant la guerre (elles se déguisent avec leurs poupées, nous sommes en 2003) ; un petit garçon a peur d'Hitler alors qu'il est en colonie de vacances ; deux frères entrepreneurs demandent à un rabbin de certifier qu'ils ne sont pas juifs... "Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là" est un livre indispensable.
30 prêts - 2555 jours
Shadi et Anna sont très différentes. L'une tente au jour le jour de maîtriser son anxiété, et l'autre multiplie les fêtes et les conquêtes dans l'espoir d'oublier le décès de sa mère. Pourtant, ces étudiantes en psychologie doivent rédiger ensemble un mémoire posant cette question : peut-on traiter le deuil comme une maladie ? Leurs recherches les conduiront malgré elles à affronter Danish Pharma. Cette société pharmaceutique manipule des données statistiques afin d'accélérer la commercialisation de la Callocaïne. Annoncé comme révolutionnaire, ce médicament réduirait la tristesse spécifiquement ressentie lors d'un deuil, mais il se pourrait aussi qu'il ait de graves effets secondaires sur les mécanismes d'empathie. Devant l'aveuglement complice de la communauté universitaire, Shadi, Anna et leur professeur vont enfreindre les règles et jouer en dehors de la gamme. Un jeu qui va s'avérer très risqué.
Après un premier roman autour de la psychanalyse, Anne Cathrine Bomann revient avec un habile thriller médical sur le deuil, la science et l'amour.
30 prêts - 2190 jours
La situation est sans appel : elle est la femme du porc. Elle a toujours su que son mari avait des aventures avec des étudiantes et cela ne la gênait pas. C'était leur mode de fonctionnement. Mais voilà son époux cloué au pilori, menacé de perdre le prestige d'une carrière pour laquelle elle, sa brillante épouse - meilleure autrice, meilleur esprit, meilleure en tout - avait accepté de se mettre en retrait. Qu'a-t- elle fait de toutes ces années ? Aurait-elle depuis toujours été dans l'erreur ? Est-ce l'époque qui va trop loin ? Est-elle complice d'un crime ou victime collatérale ? Surtout, ce qu'elle ne comprend pas, c'est l'attrait irrépressible des hommes de son âge pour les jeunes femmes. Alors qu'elle tente d'y voir clair, le délicieux professeur Vladimir débarque sur le campus...Dans ce premier roman aux accents tout aussi comiques que philosophiques, Julia May Jonas questionne les scandales de notre époque, et explore, à travers cet éblouissant portrait de femme mûre, les ressorts du désir, du pouvoir et la force de la littérature.
25 prêts - 3650 jours
« Voilà derrière qui je cours : un homme né sage qui s'est un jour mis en tête de découvrir l'Amérique. Celle des invisibles, voix et visages effacés par les logiques institutionnelles. L'Amérique des marges mais aussi de ceux qu'on ne voit plus à force de les croiser tous les jours.Je cours derrière un homme qui, armé de quatre instruments - une caméra 16 mm pour l'image, une perche pour le son, des ciseaux pour la tension et de la colle pour le sens -, est parti observer comment vivent les hommes. » À première vue, rien ne semble rapprocher l'écrivaine Constance Rivière du cinéaste américain Frederick Wiseman. Ni l'origine, ni la nationalité, ni l'âge. Est-ce cette profonde différence qui fonde ce livre ? Ce que cherche Wiseman depuis un demi-siècle, à travers plus de cinquante films documentaires consacrés à la société américaine, c'est la trace que laissent les laissés pour compte, les internés, les victimes de violence conjugale, les exclus du miracle économique, les habitants des cités, mais aussi les membres d'une communauté humaine éparse qui va du petit port de Belfast dans le Maine à la banlieue de Chicago et l'Amérique rurale de l'Indiana.La fabrique de l'exception humaine. Qu'est-ce qu'on refuse de voir ? Comment dire ce qui se joue hors cadre, sur le théâtre du monde ? Constance Rivière a voulu voir à son tour ce qui se cachait derrière l'apparente logique des images, quelles histoires pouvaient en naître.Ni biographie d'un documentariste à l'oeil caméra, ni essai sur une humanité à la dérive, le récit de Constance Rivière est un voyage profondément personnel qui ressemble à une filature de détective. Un récit d'apprentissage des temps modernes. La vie des ombres est un passionnant livre hybride, qui tient parfois de la comédie, parfois de la tragédie, et qui toujours raconte une part de notre humanité.
30 prêts - 60 mois
"Yaya avait fini par relever la tête et l'éclat bleu de son oeil était venu se ficher dans la rétine de Mauve. Huit secondes et demie à se fixer et à sonder leurs âmes, à se reconnaître sans pourtant jamais s'être vus, et voilà c'était ainsi, ce jour était fait pour arriver et le grand bazar de la folle amitié, à la vie à la mort, commencer."
Dans un monde qui n'est pas à la hauteur de leur espoir, Mauve, Yaya, Mahdi et Sékouba se réfugient dans leurs souvenirs et se construisent de formidables univers imparfaits. À l'ombre de leurs existences suspendues, comment retrouver le goût de l'enfance, des rêveries et des rituels, le goût de l'imagination et de la liberté ? Au volant d'un taxi, dans l'acte d'écrire, de dessiner ou d'apprendre, chacun tente de faire face, de trouver une respiration, une manière de vivre qui lui corresponde. Voici de ces êtres dont les solitudes se croisent et s'accordent, le temps d'une éclaircie.
25 prêts - 3650 jours
Pira a six ans et demi et découvre le monde. Au Mexique, en 1946, il grandit entouré de l'amour de sa mère, américaine et violoniste, de son beau-père, allemand, communiste et écrivain, de la domestique indo-mexicaine et, à distance, de son père, le célèbre romancier américain James Agee.
La petite famille se mêle aux réfugiés venus d'Europe qui ont fui les régimes fascistes et se rapprochent des militants de gauche mexicains autour de Frida Kahlo.
Mais il y a parfois des surprises : l'irruption de la violence, de l'injustice, du racisme... Pira veut comprendre. Il interroge inlassablement les adultes : pourquoi ? ça veut dire quoi ? ça va durer ou pas ? Jusqu'au jour où il sent que des menaces pèsent sur son petit paradis...
Dans ce roman, largement autobiographique, on reste à hauteur d'enfant, sans commentaire d'adultes. Paul Auster l'a qualifié "d'une des plus pénétrantes explorations du monde de l'enfance... Une extraordinaire réussite littéraire."
25 prêts - 3650 jours
Lorsqu'on le trouve, l'enfant est à peine recouvert de quelques feuilles, un corps dissimulé à la va-vite dans la forêt. L'inspecteur Filem Perry est chargé de découvrir ce qui est arrivé à ce gosse que personne ne semble connaître ni rechercher. Pour seul indice, une petite boîte à musique trouvée au fond d'une poche. Tandis qu'il tente de dénouer les fils de cette affaire, son enquête le mènera sur les traces de l'héritier sans talent d'un empire industriel, d'un déserteur de l'armée qui a trop goûté à la violence, d'une jeune fille candide tombée amoureuse du mauvais gars... À travers eux vont se dévoiler des secrets de famille, des amitiés troubles, des amours déchirantes et le destin exceptionnel d'Arkan Neria, ce patriarche qui trône dans l'ombre et qui, des champs de coton aux cabarets de Caréna, fut tour à tour jockey, docker, boxeur ou aviateur. Toutes ces vies entremêlées deviendront autant de pièces dans le puzzle que Filem Perry devra reconstituer. Avec cette fresque policière au puissant souffle romanesque, Lionel Destremau nous entraîne dans un univers littéraire à l'atmosphère saisissante, nous guidant d'un personnage à l'autre dans les ramifications troubles d'une intrigue mosaïque.
25 prêts - 3650 jours
Un homme quitte Buenos Aires pour s'établir dans les grandes plaines argentines. Là-bas, il consacre ses journées à créer un potager d'où il compte tirer sa nourriture quotidienne. Éloigné de tout et de tous, il essaye de se fuir lui-même, mais plus le temps passe, plus les bribes de son passé remontent à sa conscience et se mêlent aux observations qu'il consigne chaque jour dans ses cahiers. Aux petits et grands tracas du travail de la terre se juxtaposent des épisodes issus de son histoire familiale, la contemplation détaillée de la nature et, surtout, les traces laissées par une rupture très douloureuse avec son ex-compagnon, Ciro.
Les plaines est le roman d'un deuil amoureux, d'une lente reconstruction, comme une célébration apaisée de la beauté du monde, et le récit d'une quête : celle d'un lieu où vivre pleinement. Description d'une solitude au coeur des vastes paysages de la pampa, c'est aussi une bouleversante déclaration d'amour aux histoires qu'on se raconte et qu'on raconte pour se relier aux autres.
25 prêts - 3650 jours
Tout ce territoire appartenait aux O'Neill, et ce depuis toujours.
Voici l'histoire de Hugh O'Neill, seigneur d'Ulster, qui vécut entre deux mondes : la terre d'Irlande, celle des contes et des légendes où les sidhe protègent les O'Neill, et l'Angleterre, où il a été élevé, afin qu'il puisse « comme un jeune faucon, revenir plus volontiers au poing anglais ».
Quand la reine Élisabeth lui susurre ordres et mots doux à travers un miroir enchanté par un mage de sa cour, John Dee, les anciens peuples d'Irlande, sortis de terre pour en faire leur champion, mettent en lui leur espoir de victoire et d'indépendance.
John Crowley conte la chute d'un homme ; et celle, plus grande encore, d'une culture - sa magie, ses histoires, sa langue. Mais si ces disparitions semblent refléter l'inéluctabilité de nos destins, nous sommes de fait les porteurs de nos histoires, car nous les écrivons nous-mêmes.
La fin d'un temps n'est pas la fin du poète.
Par le lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire 2020
20 prêts - durée illimitée