Le Moyen Âge a mauvaise réputation. Ne dit-on pas « moyenâgeux » pour
qualifier une situation brutale ? Mal connu, on l'assimile à l'obscurantisme, la barbarie ou l'appauvrissement.
L'historien Martin Aurell prend la hallebarde pour voler au secours de ce pauvre Moyen Âge. Il démonte dix poncifs avec son érudition accessible. Le fanatisme, la haine des femmes, l'inculture, la violence... Il apparaît qu'à bien des aspects, le Moyen Âge n'a rien à envier à d'autres périodes, et qu'il est parfois plus moderne que notre XXIe siècle !
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"Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent cette biographie d'Aliénor d'Aquitaine, analysée et expliquée par Martin Aurell, professeur d'histoire du Moyen-Age à l'Université de Poitiers, Directeur du Centre d'Études Supérieures de Civilisation Médiévale et directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale.
Martin Aurell dresse le portrait d'une femme exceptionnelle aux multiples facettes. Aliénor d'Aquitaine (1124-1204), reine de France puis reine d'Angleterre, femme politique redoutable, mère de onze enfants, mécène des arts et des lettres, reste l'une des plus grandes figures féminines de l'histoire occidentale. Séparant le mythe du réel, Martin Aurell nous donne à voir cette personnalité complexe qui a traversé tout le XIIe siècle et dont la mort a marqué la fin de l'Empire Plantagenêt. Claude Colombini Frémeaux
Partie 1 - La jeunesse - Aliénor, une femme d'exception - Couronnée reine de France à l'âge de 13 ans - Les premières croisades - La défaite du mont Cadmos : fuite vers la Palestine - Les disputes autour de Damas - La séparation du couple royal.
Partie 2 - La maturité - Mariage avec le futur roi d'Angleterre - Aliénor et Henri II, roi de l'Empire Plantagenêt - Thomas Becket, de roturier à archevêque de Cantorbéry - Henri II et le clergé - Meurtre dans la cathédrale - Aliénor, mécène des lettres et des arts.
Partie 3 - Révolte et captivité - Aliénor organise la révolte contre Henri II - Une femme transgressive - Les femmes derrière la grande révolte - La misogynie médiévale - Mort d'Henri II et libération d'Aliénor.
Partie 4 - La viduité - Richard Coeur de Lion devient roi, Aliénor d'Aquitaine gouverne l'Empire - Bérangère de Navarre, reine du Royaume d'Angleterre - La trahison de Jean sans Terre - Les conquêtes de Richard Coeur de Lion sur le littoral palestinien - Mort d'Aliénor et effondrement de l'Empire Plantagenêt."
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Le halo de mystère qui entoure au Moyen Âge l'épée du chevalier répond à une mythologie ancienne dont se font écho les chansons de geste, les romans arthuriens et les sagas scandinaves, tout comme l'iconographie et l'archéologie. L'épée est certes un outil fonctionnel, une prouesse technique et un objet d'art, mais aussi un artefact animé qui, dégageant une force surnaturelle, rend le chevalier invincible. Le combattant, le forgeron et les fées aimantes transmettant leurs épées sont au coeur de ce livre, qui explore les mentalités d'une époque révolue dont les récits continuent d'inspirer de nos jours l'heroic fantasy. L'épée est aussi le signe de la prépondérance sociale du chevalier et le symbole de la guerre dont il se réserve en exclusif l'exercice. Elle concrétise toutes les abstractions intellectuelles autour de l'usage de la violence légitime en société.
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La rencontre du chevalier et du savoir au XIIe siècle peut sembler paradoxale. Pourtant, elle se mêle inextricablement à la renaissance intellectuelle de cette période, mouvement décisif pour l'histoire de l'Occident. Le chevalier n'évolue pas seulement sur les champs de bataille, mais aussi dans les cours de plus en plus cultivées et raffinées. Son intérêt pour les classiques latins, son goût pour la lecture, voire sa propre poésie prouvent tout le contraire. Ce mécène éclairé a appris dans son enfance à lire en latin dans le psautier de sa mère aimante. Il patronne les jongleurs, il discute de littérature avec les clercs, à la fois intellectuels avant la lettre et prêtres, qui essaient au passage de réformer sa conduite, souvent brutale. Au fur et à mesure que leur culture livresque se développe, les chevaliers apprennent à réprimer leur propre violence à la guerre. Leurs lectures leur apprennent également les mots pour parler courtoisement aux femmes. À table, les contenances sont désormais de mise, tout comme la préciosité du langage, l'élégance des vêtements ou la mesure des gestes. Une révolution mentale est ainsi en oeuvre chez les élites laïques, qui, au contact avec le clergé savant, apprennent à mettre leurs armes au service du bien commun sous la direction du roi. Contre Norbert Elias, Martin Aurell démondre que la civilisation des moeurs a commencé quatre siècles plus tôt.
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Pour de nombreux historiens et écrivains, les croisades auraient été une pulsion unanime des Occidentaux pour conquérir les territoires des religions concurrentes et imposer partout leur culture. Encore récemment des films et des discours politiques ont véhiculé ce mythe. Ce livre rompt définitivement avec le fantasme d'un consensus autour des guerres des croisés, ces pèlerins armés partis conquérir les lieux saints, soutenir les royaumes chrétiens d'Orient, voire rétablir la foi catholique dans des provinces dissidentes, en particulier contre les Cathares. Au terme d'une enquête minutieuse à travers les archives et les chroniques médiévales, Martin Aurell fait resurgir les puissantes voix des chrétiens qui se sont élevés contre le pape et les princes prétendant libérer Jérusalem par la force, alors même que Jésus avait refusé à Pierre le droit de prendre le glaive pour se défendre en ce même lieu. Il révèle comment des prêtres, des moines et même des troubadours se sont dressés contre les exactions des hommes d'armes. Ils ont condamné les pogroms en Allemagne, les violences des chevaliers envers des populations désarmées, le pillage des villes, l'avidité des grands ordres militaires, dont les Templiers, les Hospitaliers ou les Teutoniques. En réhabilitant les grandes consciences qui ont plaidé avec une étonnante précocité pour la tolérance, l'auteur réhabilite un humanisme ancré dans la foi. Ce livre constitue donc une première. Grâce aux auteurs critiques, il dévoile des pages sombres et méconnues de l'histoire des Croisades. Il modifie notre regard sur la violence au Moyen Age.
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